dimanche 4 février 2018

From the NFL to Hollywood


Voici un sujet qui n’est absolument pas exhaustif tant les exemples sont nombreux des acteurs qui ont fait leurs premiers pas dans la NFL avant de briller (avec plus ou moins de réussite) sous les projecteurs d’Hollywood. Je n’ai retenu que 20 joueurs, les 20 histoires les plus croustillantes à mon goût. Autre critère pour cette sélection je n’ai retenu que les joueurs ayant évolué en NFL. Vous ne verrez pas exemple Mark HARMON alias Jethro Gibbs dans la série NCIS. Mark HARMON a été un très, très grand joueur de foot américain avant de devenir acteur. Il sera la grande vedette de l’université d’UCLA (Université de Los Angeles) entre 1972 et 1973 et sera élu meilleur quaterback du pays à deux reprises !! C’est pour cela qu’il a le droit à sa carte de football : All American qui récompense chaque année le meilleur joueur à son poste et donne le privilège d’être reçu à la maison blanche :


Et Mark HARMON sait de qui tenir car son père, Tom HARMON a lui aussi été All-American en 1939 et 1940. Cette même année il gagnera aussi le Trophée Heismann récompensant le meilleur joueur de la saison en NCAA.


Si le père de Mark HARMON tente sa chance dans la NFL avec les Los Angeles Rams, il ne réussira pas à faire carrière et c’est peut-être cela qui va pousser son fils à ne jamais jouer avec les pros de la NFL et consacrer sa carrière au cinéma et à la TV. Mais vous allez voir que si j’ai choisi l’acteur de NCIS comme intro ce n’est pas un hasard. Dans les 20 histoires qui vont suivre vous allez voir que nombreux sont ceux qui ont un point commun avec Mark HARMON.

En effet bon nombre des joueurs qui suivent ont un moment foulé les pelouses de la ville de Los Angeles. Soit pour les Rams ou soit pour les Raiders. Remarquez cela n’a rien d’étonnant, il est plutôt aisé de penser que les millionnaires de la NFL devaient fréquenter à Los Angeles les mêmes lieux que les millionnaires d’Hollywood. Bon nombre de castings ont dû s’improviser lors de Party chez les voisins ou au restaurant du coin à Beverly Hills. Mais là où l’histoire est plus amusante est de voir les profils des joueurs/acteurs. En effet les Rams et les Raiders sont deux franchises diamétralement opposées historiquement. Les Rams c’est le beau jeu, le football de la côte ouest avec ses joueurs élégants privilégiant tout le temps le spectacle et ceux dès le début de la NFL avec l’apparition des premiers joueurs stars comme Elroy "Crazylegs" Hirsch. De l’autre côté, les Raiders c’est l’enfant terrible de la NFL avec les Bad Boys de la ligue qui ne se contentent pas de terroriser les adversaires mais se donnent aussi des looks qu’on appelle « Only Your Mother Truly Loves You ». Et bien cette disparité on va la retrouver dans la distribution des rôles. Les joueurs des Rams vont joués les premiers rôles, les héros tandis que les Ex-Raiders seront le plus souvent cantonné au rôle du vilain. Si cette tendance était très forte dans les années 70 et 80, il faut souligner que Los Angeles n’avait plus d’équipes en NFL depuis 20 ans or depuis la saison dernière les Rams et les Chargers on fait leur retour dans la citée des anges. Cela veut-il dire qu’on v revoir une génération de footballeur américain à la conquête d’Hollywood ? Histoire à suivre et en attendant voici le portrait de 20 joueurs qui ont sauté la barrière

Jim BROWN

Pour ceux qui ne suivent pas trop le Foot U.S, vous avez déjà forcément vu Jim BROWN dans un de ses films tel Mars Attacks ! de Tim Burton, Les Douze Salopards ou face à Schwarzy dans Running Man. Mais bien avant tout ça Jim BROWN fût et demeure une légende de la NFL où Il est encore considéré, par beaucoup, comme le meilleur coureur de l’histoire de ce sport. Jim BROWN évoluera dans la NFL de 1957 à 1967 et où pouvait il évoluer ailleurs que chez les Cleveland Browns ! Au sein de la franchise homonyme il sera 8 fois nommé All Pro à savoir meilleur joueur à son poste dans la ligue et il sera élu même trois fois meilleur jour de la NFL (MVP) en 1957 (lors de son année de Rookie), 1958 et 1965. Le propre père de Barry Sanders quand on lui demandait si son fils était le meilleur coureur de l’histoire, répondait qu’il ne pouvait jamais avoir meilleur running-back que Jim BROWN ! Jim BROWN se tournera vers la planche avant même la fin de sa carrière pro en NFL. Il joue ses premiers rôles en 1964 puis va devenir dans les années 70 une figure du phénomène Blaxploitation en tenant les premiers rôles dans des films peu connu en France, L’exécuteur noir, Les Démolisseurs, Black Gunn…


OJ SIMPSON

OJ Simpson est l’un des rares joueurs dans l’histoire de la NFL à pouvoir souffrir de la comparaison avec le grand Jim BROWN. Avant d’être connu pour ses affaires judiciaires d’une extrême gravité (condamné au tribunal civil pour le meurtre de sa femme et de son amant) et ses rôles de Norberg dans la série Y’a-t-il un flic… (je vous invite à relire l’article consacré à OJ Simpson), OJ Simpson fût l’un des plus grands coureurs de l’histoire de la ligue avec les Buffalo Bills. The JUICE (son surnom) fût le premier coureur à franchir la barre symbolique des 2 000 yards gagnés au sol en une seule saison. Lors de ses dix saisons dans la NFL il sera All Pro cinq années de suite (1972 à 1976) et sera élu meilleur joueur de la NFL en 1973. Ensuite il deviendra acteur mais que dans des seconds rôles. Il faut dire qu’OJ Simpson est l’une des premières très grandes stars de la NFL à gagner plus d’argent avec ses publicités que par son contrat en tant que joueur de la NFL. Avant d’être condamné à payer 33.5 millions de dollars de dommages et intérêts, il était à l’abri du besoin.


Fred WILLIAMSON

Fred WILLIAMSON est connu pour avoir joué des seconds rôles dans Une nuit en Enfer ou le film inspiré de la série, Starsky et Hutch mais avant tout ça il a été un cornerback renommé dans la NFL. Williamson a été drafté par les Pittsburgh Steelers. Bien qu’il ne reste qu’une seule saison chez les hommes d’aciers, il va y trouver son surnom qui le suivra durant toute sa carrière de joueur professionnel : Le Hammer (le marteau). Joueur très agressif, c’est lors d’une rencontre face au 49ers de San Francisco que le coach adverse lui demande d’arrêter de « hammering » ces joueurs. Depuis il devient Fred « The Hammer » Williamson et s’envole dans la meilleure franchise pour coller à sa réputation, les Oakland Raiders. Pour ses trois premières saisons dans la American Football League (la NFL moderne n’est pas encore née de la fusion entre l’AFL et de la NFL) il sera nommée dans la AFL All-Star l’équivalent du Pro Bowl aujourd’hui. En 1966 avec son nouveau club des Kansas City Chiefs il remportera même le titre national dans cette ligue. Un sacré joueur qui une fois les épaulettes et le casque rangés se dirige vers Hollywood pour une nouvelle carrière en devenant une vedette de la Blaxploitation, si chère à Quentin Tarantino. Par exemple il tient le rôle vedette dans Black Caesar, histoire sur le parrain d’Harlem. Je vous invite à lire une excellente interview de Fred Williamson en 2012 sur sa carrière et sa vision amère de la NFL : Interview de Fred WILIAMSON



Terry CREWS

Forcément vous le connaissez en tant qu’acteur pour son personnage de Hale Caesar dans la saga de films Expendables. Excellent joueur universitaire en NCAA avec Western Michigan, Terry VREWS sera drafté en 1991 par les Los Angeles Rams. Ensuite il évoluera surtout dans les Practice Squads. Entre 1991 et 1996 Crews connaît 4 franchises différentes dans la NFL (LA Rams, San Diego Chargers, Washington Redskins et Philadephia Eagles) mais il ne foulera les pelouses de la NFL seulement lors des saisons 1991 avec les Rams, 1993 avec les Chargers et 1995 avec les Redskins. Au total cet Outside Linebacker ne jouera que 32 matchs de NFL et à chaque fois comme remplaçant, évoluant dans les formations spéciales pour uniquement deux plaquages. En 1997 il se lance dans une carrière à Hollywood où il connaîtra beaucoup plus de succès. A noter que Terry Crews jouera en Europe dans la défunte World League of American Football (qui deviendra par la suite la NFL Europe) avec les Rhein Fire de Düsseldorf en 1995.



Alex KARRAS

Voici un joueur et un acteur un peu moins connus que ceux précédemment cités mais son histoire est tout aussi intéressante. Ce gros costaud évoluant au poste de Défensive Tackle est une légende des Détroit Lions avec qui il sera élu quatre fois All Pro en 1960, 1961, 1962 et 1965. Et vous vous dîtes pourquoi il ne l’a pas été en 1963 t 1964 ? Et bien tout simplement parce qu’il a faite une pause avec les Lions pour devenir catcheur professionnel. Côté acteur c’est surtout à la télévision qui se fera un second nom aux USA avec la série Webster (durant six saisons entre 1983 et 1989) puis deviendra producteur. En France on le connaît essentiellement pour son rôle dans la comédie de Mel Brooks,  Le Shériff est en prison  où il incarne Mongo



Merlin OLSEN

Merlin OLSEN c’est Jonathan GARVEY dans la Petite Maison dans la Prairie, la série que tout le monde connait mais que personne ne regarde au-delà du générique comme disait Les Nuls. Avant d’être une star du petit écran, Merlin OLSEN fût un très grand joueur de la NFL entre 1962 et 1976 pour les Rams de Los Angeles. Merlin OLSEN est l’un des rares joueurs à pouvoir se vanter d’avoir été sélectionné pour le PRO BOWL à chacune de ses saisons NFL. 14 saisons au sein de l’Elite et 14 convocations au match des étoiles, qui se voit affronter les meilleurs joueurs à leurs postes de la conférence américaines face à ceux de la conférence nationale.



Carl WEATHERS

Tout le monde connaît CarlWEATHERS, peut-être pas forcément sous ce patronyme mais vous l'avez vu dans son interprétation d'Apollo Creed dans la saga des Rocky. En revanche ce que vous ignorez peut-être c'est que Carl Weathers a joué au football américain au plus haut niveau et qu'il a stoppé sa carrière sportive uniquement pour se consacrer à 100% sur celle d'acteur en 1974. Avant cela Carl Weathers a joué au football dès son plus jeune âge tout d'abord au poste de Running Back. Mais au lycée après une blessure sérieuse au genou, il change de poste et file en défense pour évoluer en tant que Linebacker et c'est la révélation. C'est à ce poste qu'il obtient une bourse pour jouer au sein de la prestigieuse université de San Diego State University. Sous l'uniforme des Aztecs (le nom de l'équipe de Foot US de l'université de San Diego), il devient un des tout meilleurs défenseurs du pays et est retenu dans la prestigieuse sélection All American Team qui retient tous les meilleurs joueurs de la NCAA à leurs postes et ont l'honneur d'être reçu par le président des Etats-Unis à la maison blanche à chaque fin de saison universitaire. Bien entendu les portes de la NFL s'ouvrent alors pour Carl Weathers et il effectue une première saison professionnelle chez les Oakland Raiders sous les ordres du légendaire John Madden, oui le même qui donna son nom aux jeux vidéos. Pour sa première saison en tant que Rookie, le jeune linebacker prend part à 7 rencontres. Puis il débute la saison suivante toujours avec les Raiders mais après une rencontre seulement, il continue sa carrière professionnelle de footballeur américain au Canada avec les Lions de la Colombie-Britannique. Il y passera trois saisons avant de tout stopper pour devenir acteur en 1974, tout d'abord dans les petits rôles jusqu'en 1976 avant la célébrité en interprétant Apollo Creed.



Fred DRYER

Et oui Rick HUNTER a été une star de la NFL avant de devenir le célèbre détective. La carrière de Fred DRYER est difficile à résumer en quelques lignes alors je vous invite à lire sa bio faîtes sur OSP-USA : La vie de Fred DRYER avant Rick Hunter.



Bubba SMITH

On connait tous ce Bubba Smith en France, alias Moses Hightower, lieutenant potache de la non moins série potache des Police Academy. Bubba Smith, fidèle parmi les fidèles, campa de manière impayable tout au long de cette série pastiche ce flic au gabarit imposant et puissant, utilisant la force pour mettre aux pas tous les gangsters. Ce que l'on sait moins peut-être c'est que Bubba Smith a été l'un des plus grands joueurs de l'histoire du football américain. En effet, avant de côtoyer les plateaux de cinéma de Los Angeles, Bubba Smith a été l’un des grands défenseurs de son époque sur les terrains de la NFL. Defensive End de son état, ce natif du Texas sera une légende dans son université de Michigan State. Son numéro 95 sera tout simplement retiré ce qui veut dire que plus aucun joueur de cette université ne pourra le porter. Smith arrive en NFL avec une étiquette relativement lourde à porter. Il est choisi en toute première position de la Draft 1967 par les Baltimore Colts, devant des monstres tels que Bob Griese ou Floyd Little (8 futurs Hall Of Famers font partie de cette excellente Draft). C’est dire le talent du champion de Michigan State qui est bien entendu All-American (meilleur joueur du pays à son poste tout simplement). Et bien Bubba SMITH ne décevra personne devenant l’un des plus grands joueurs de la NFL à son poste remportant notamment le Superbowl V avec les Colts de Baltimore.



John MATUSZAK
Lui il est difficile à reconnaître en tant qu’acteur car son rôle le plus connu est Lotney Fratelli alias « Sinok » dans les Goonies. Il lui fallait cinq heures de maquillage quotidien pour incarner ce rôle. Mais avant de faire carrière à Hollywood et de jouer les méchants dans des séries TV comme Shériff, fais moi peur, l’homme qui tombe à pic, Matt Houston, M.A.S.H, l’Agence tous risques, Deux flics à Miami ou encore Rick Hunter, il a été un des joueurs les plus controversé de la NFL. Drafté par les Houston Oilers c’est avec les Oakland/ Los Angeles Raiders qu’il va se faire un nom dans la NFL. Tout d’abord sur le terrain en remportant à deux reprises le Superbowl ; ce Defensive End agressif colle parfaitement à l’image de bad guys de la franchise. Mais côté vestiaire, John MATUSZAK multiplie les provocations et surtout ne cache pas son goût pour les stéroïdes. John MATUSZAK mourra en 1989 à l’âge seulement de 38 ans. Officiellement d’une overdose accidentelle de Dextropropoxyphène mais des traces de cocaïne seront également retrouvés après son autopsie.



Roman GABRIEL

Encore une histoire que j’aime bien. Roman GABRIEL c’est une star de la NFL. Meilleur passeur de la ligue avec les Los Angeles Rams puis les Philadelphie Eagles, il sera élu meilleur jour de la NFL en 1969 avec les Rams. Star à Los Angeles sur les terrains de foot il inspirait à le devenir dans la même ville sur les planches. Mais hélas ses apparitions sur grand écran seront sporadiques et le seul rôle qui retient l’attention est aux côtés de John Wayne dans Les Géants de l’Ouest. Il incarne le rôle de l’éclaireur apache. Difficile dans les années 60 de dépasser son statut de look native american même quand la même année on est élu meilleur joueur de la NFL
Roman GABRIEL donnant la réplique à l'immense John WAYNE


Howie LONG

Le père des talentueux Chris et Kyle LONG (qui évoluent dans la NFL aujourd’hui et multiplies les honneurs et convocations aux Pro Bowl) est une légende de la NFL qui a révolutionné le poste de Defensive End. Vainqueur du Superbowl avec les Los Angeles Raiders (il fera toute sa carrière avec les Raiders de 1981 à 1993) lors de la saison 1983. Howie Long a été intronisé dan le Hall of Fame à la fin de sa carrière, le Panthéon virtuel des plus grands joueurs de l’histoire de ce sport. Mais avant cette intronisation en 2000 il s’est essayé à la carrière d’acteur à Hollywood avec un premier rôle dans le film de John Woo Broken Arrow aux côtés de John Travolta dans l’équipe des bad guys. Ensuite il enchaînera 2/3 films d’actions mais la carrière cinématographie ne décollera pas et Howie Long depuis est devenu un grand commentateur de Foot US pour la chaîne Fox Sports.



Lyle ALZADO

Encore un jouer passé par les Los Angeles Raiders et bien qu’il ait fait une grande carrière dans la NFL (Vainqueur du Superbowl en 1983 avec les Raiders et 3 fois All Pro en 1977,1978 et 1980) ce défensive end sera encore plus connu pour ses frasques sur et en dehors du terrain. Joueur dépassant souvent les limites, il s’est bâti la réputation de joueur le plus violent e la ligue se servant plus de son casque que de ses mains pour plaquer les adversaires. Mais surtout il sera un des premiers à admettre qu’il utilisait régulièrement des stéroïdes tout au long de sa carrière. Comme John MATUSZAK, il décédera prématurément à l’âge de 43 ans d’une tumeur au cerveau. Le gaillard de 130 kilos à son poids de forme chez les Raiders ne pesait même pas la moitié à la fin de ses jours. Bien sûr un tel personnage ne pouvait tourner le dos à Hollywood et il a eu le droit à quelques rôle titres dans des bon nanars. Si on doit en retenir qu’un, celui qui lui colle le mieux à la peau : The Destroyer où il incarne un Serial Killer !



Brian BOSWORTH

On avait déjà parlé de The BOZ dans OSP-USA (Voir le sujet Brian "BOZ" BOSWORTH). Alors lui ça été une très grande star au football universitaire et on l’annonçait comme le nouveau Dick Butkus de la NFL. Cela ne sera jamais le cas même s’il n’a pas à rougir de ses prestations avec les Seattle Seahawks. Mais trop fantasque pour l’anonymat de la NFL, The BOZ va rapidement et définitivement raccrocher les épaulettes et el casque pour devenir star d’Hollywood. Et s’il vous plait, il veut devenir le nouveau Stallone ou le nouveau Schwarzenegger. Et il faut le remercier car grâce à lui, nous avons eu droit au plus gros nanars des années 80 et 90. Pêle-mêle je vous cite : Stone Cold, One Man’s Justice, Back In Business, Midnight Heat, Rock Slyde etc… Que du bonheur cinématographique, de quoi donner un ulcère à n'importe quel critique cinéma de Télérama.



Dick BUTKUS

On en parlait avec The Boz, il est temps de passer au plus grand « salopard » de l’histoire de la NFL, Dick BUTKUS lui-même. BUTKUS c’est une légende, considéré comme le meilleur défenseur de l’histoire de la ligue, il a également l’autre titre, plus officieux, de joueur le plus effrayant n’ayant jamais foulé un terrain de football américain. Ces adversaires décrivaient un joueur qui te poursuivait de la première à la dernière seconde comme s’il avait un vieux compte de famille à régler avec toi et qu’il voulait t’attraper pour te faire la peau ! Le grand OJ Simpson, dira qu’il est le seul joueur à lui avoir fait peur sur un terrain de football et qu’à chaque fois qu’il portait le ballon face à lui, sa seule pensée était de trouver un moyen de lui échapper et non de gagner du terrain. Membre du Hall of Fame, ce natif de Chicago a fait toute sa carrière avec la franchise de sa ville, les Bears accumulant les honneurs et devenant la référence ultime au poste d’Inside Linebacker (le poste réputé le plus dur du jeu et où les carrières sont les plus courtes en NFL, deux ans en moyenne). BUKTUS jouera 9 saisons avec les Bears et ira au Pro Bowl lors de ses huit premières saisons en NFL ! Evidemment le cinéma et la TV ne pouvait passer à côté d’un tel personnage et il va multiplier les apparitions sur grand écran. On peut citer : The Longest Yard (1974), Cry, Onion! (1975), Mother, Jugs & Speed (1976), Gus (1976), Superdome (1978), Cracking Up (1983), Johnny Dangerously (1984), Hamburger: The Motion Picture (1986), The Stepford Children (1987), Spontaneous Combustion (1990), Gremlins 2: The New Batch (1990), Necessary Roughness (1991) ou encore Any Given Sunday (1999). Bien entendu il multipliera aussi les apparitions dans les séries TV et il est également un célèbre commentateur du jeu pour la TV et la radio.

Le grand méchant BUTKUS dans une comédie signée Disney !
Bob GOLIC

On ne va pas parler d’un grand acteur mais vous l’avez peut-être sûrement vu dans une série culte pour tous les ados des années 90 : Sauvés par le Gong ! Ancienne gloire des Cleveland Browns (2 x All Pro en 1985 et 1986) au poste de Linemen défensif, il sera le responsable de la résidence universitaire dans la suite de la série Saved by the Bell: The College Years. Il incarne l’autorité face aux jeunes adolescents telle vous vous souvenez forcément d’elle, la pétillante Kelly Kapowski. Et bien GOLIC, lui n’est pas insensible aux charmes des belles jeunes filles car aujourd’hui le vice-président de l’équipe des Cleveland Crush. Une équipe de foot US féminine qui évolue en Lingerie Football League…



Ben DAVIDSON.

Encore un joueur dont on avait parlé sur OSP-USA et encore un ancien Raider qui joua les méchants et pas des moindres. C’est lui qui affronte, ni plus ni moins, Schwarzy dans Conan le Barbare !! On le verra dans d’autres apparitions mais celle—ci reste son plus grand rôle à Hollywood. Deux fois champions avec les Packers puis avec les Raiders avant l’époque moderne (premier Superbowl en 1969) il était un joueur défensif très violent impliqué dans de nombreux accrochages et bagarres sur et en dehors des terrains.



Lawence TAYLOR

En compétition avec Dick BUTKUS pour le titre de meilleur défenseur de l’histoire de ce sport, LT est un joueur à part dans la NFL et forcément il multipliera à la fin de sa carrière les rôles sur petit et grand écrans. Ce qui est amusant c’est qu’il ne va jamais à percer dans cette carrière mais ne va jamais se décourager et finalement il va retenir l’attention dans deux films : L’enfer du Dimanche d’Oliver Stone et Waterboy avec Adam Sandler. Dans les deux films il tient le rôle d’un joueur ou ex-joueur ayant connu des problèmes avec les stéroïdes. Deux rôles très convaincants mais pas forcément des grands rôles de composition…

Lawrence TAYLOR aux côté de Jim BROWN dans l'Enfer du Dimanche
Rosey GRIER

Après Lawrence Taylor, voici une autre gloire des New York GIANTS. Evoluant également en défense, ce défensive Tackle sera nommé 3 fois All Pro durant sa carrière en 1956, 1958 et 1959. Mais côté cinéma il va surprendre tout le monde en multipliant les rôles comiques et en prenant des risques dans le choix de ses rôles. Le plus improbable de ces rôles ? Indiscutablement jack Moss dans l’inclassable : The Thing with Two Heads. Il est amusant de savoir qu’avant la comédie ce Tough Guy de la NFL, a été garde du corps de Robert Kennedy, le frère de l’autre, pendant la campagne présidentielle de 1968. Et au moment où Robert Kennedy se fera tirer dessus mortellement, il était à côté en train de protéger la femme du politicien, Ethel KENNEDY. L’histoire veut que ce soit lui qui est désarmé et mis hors de contrôle l’assassin présumé de Robert Kennedy. Après cette histoire, on comprend un peu mieux pourquoi il a choisi la comédie.



Elroy « crazylegs » HIRSH

On termine avec Elroy Hirsh dont on parlait en intro de ce sujet. « Crazylegs » résume en tout point la dualité Rams/Raiders du côté de la Californie aussi bien sur les terrains de football américain que sur le grand écran à Hollywood. Hirsch c’est à la fois le joueur le plus élégant sur le terrain mais aussi le gendre idéal dont rêve toutes les mères d’Amérique. Membre du Hall of Fame, champions avec les Rams en 1951 il devient la première grande star de la NFL à faire autant parler de lui pour ses apparitions à la TV ou au cinéma que pour ses exploits sur le terrain. HIRSH ne jouera pas les seconds couteaux dans se apparitions et aura même droit à un film sur sa vie et sera bien entendu intitulé : « crazylegs ».

dimanche 27 avril 2014

La vie de Fred DRYER avant Rick HUNTER


Et oui Fred DRYER a eu une vie avant Rick HUNTER et avant de briller sous les projecteurs d'Hollywood, il brillait sous les spots de la NFL. A sa sortie de San Diego State University, John Frederick "Fred" Dryer a déjà une solide réputation et tout le pays connait la défense des Aztecs emmené donc par le futur Rick Hunter à l'écran au poste de Defensive End mais aussi, comme on l'a vu avec Carl "Apollo Creed" Weathers au poste de Linebacker. La réussite personnelle de Dryer, et son physique (1,93 m pour 103 Kg), lui ouvrent tout naturellement les portes de la grande ligue. Il est drafté en treizième position du premier tour de la draft 1969 (la même année que O.J Simpson et "Mean Joe" Greene) par les New York Giants. Il y gagne de suite un poste de titulaire (Right Defensive End) grâce à un gros physique et a un mental hors-norme. Pendant les trois saisons qu’il passera à New York, il est même chaque année le meilleur sackeur de la franchise (avec un total de 27 sacks en 42 rencontres) ce qui le conduit au Pro Bowl en 1970. Malgré une belle réussite à New York, Dryer a du mal à se plaire dans la ville. Il n’y a d’ailleurs jamais réellement habité, préférant vivre dans un Van Volkswagen durant ces trois ans. En 1972, les Giants décident donc de le trader aux Patriots, mais après les discussions liées à la draft, il atterrit finalement aux Los Angeles Rams, heureux de retrouver sa Californie natale. 

Il commence d’abord par être la doublure de l'immense Jack Youngblood. En 1973, il joue plus et démarre tous les matchs. C'est au cours de cette saison qu'il réalise une performance jusqu'à ce jour inégalé. Il réussit au cours du même match, deux sacks dans la End Zone adverse. Il reste à ce jour, le seul joueur à avoir réussi à compiler deux safeties au cours du même match. Les Rams s’imposent 24-7 lors de cette rencontre, et Dryer est élu Defensive player of the week, car ce jour là, « il était partout, on ne voyait que le numéro 89 ». Il finit la saison avec 10 sacks, 3 forced fumbles et 3 fumbles recoveries. Il fait grossir ses stats au fil des années jusqu’à devenir All-Pro (meilleur joueur de la NFL à son poste) après la saison 1974 durant laquelle il réalise 15 sacks. Il forme maintenant un duo très performant avec l’énorme Jack Youngblood, et en 1975 (l’année de son deuxième Pro Bowl), il étoffe encore un peu plus son pedigree contre les Eagles en réalisant une interception et en la retournant pour 20 yards et 1 TD. Il célèbre ce TD en mimant un lancer de dés avec le ballon, "The Rolling Six", et déclare : « Si je marque encore un touchdown, je mets le feu à mes cheveux dans la end zone ! ». Une petite phrase malicieuse, une coutume pour Dryer, puisqu’il est aussi le "bouffon" du vestiaire, toujours prêt à tout pour un bon mot, imitant son ancien coach pour faire rire la galerie. Il poussait parfois aussi la plaisanterie jusque sur le terrain, durant les échauffements mais également pendant les matchs ! Sa plus grosse facétie sur un terrain est énorme et presque incroyable : lors d’un match très serré, pendant le huddle d’une action cruciale, l’un de ses coéquipiers clame : « C’mon, guys! There is no tomorrow! ». Dryer se relève alors et se dirige vers le bord du terrain. Quand ses coéquipiers lui demandent ce qui ne va pas, il répond simplement : « Nothing. But if there is no tomorrow, I’m sure not going to waste my last day playing a football game. »… 


Arrive 1979, année durant laquelle Dryer flirte avec l’excellence, et réalise de très bons chiffres, 10 sacks et 3 FF, et où il dispute le SB XIV contre les grands favoris, les Pittsburgh Steelers de Terry Bradshaw. Malheureusement pour lui, les Steelers gagnent 31-19 alors que son équipe menait 19-17 au début du quatrième quart… « Nous les avions mis dans les cordes ! Donc, personne n’est amer, et personne ne souffre. Nous avons fait jeu égal avec ces mecs, et ils savent bien que nous avons joué au football ce soir ! ». 

Après 176 matchs joués en 13 ans de carrière, Dryer finit sa carrière avec 104 sacks, Seule ombre au tableau dans cette carrière très solide, son aveu concernant la consommation de stéroids : « J’ai pris des Stéroids lorsque j’étais au collège. On m’a dit que si je voulais gagner en taille et en poids, je devais en prendre, et je l’ai donc fait. Mais mon corps a mal supporté le traitement, et après 4 ou 5 mois je me suis demandé si je souhaitais vraiment avoir un telle vie. La réponse a été non, j’ai donc arrêté ». Un épisode de sa vie plus marquant qu’il n’y paraît puisqu’il militera par la suite pour la mise en place systématique du dépistage et de sévères sanctions contre le dopage. Dryer gardera donc l’image d’un personnage singulier et non-conformiste, avant tout simple et attachant. Il trouvait une forme de thérapie dans la conduite : routard des off-seaons, il a traversé plusieurs fois les Etats-Unis et le Canada pendant ces périodes d’inactivité dans d'interminables Road Trips, se nourrissant de hamburgers et regardant par exemple des matchs de baseball amateurs au fin fond du Kansas. « Je regrette vraiment beaucoup cette époque…». Le public regrette sûrement celle pendant laquelle il jouait ! Voici un petit documentaire sur les talents de Fred DRYER sur un terrain de football américain :


Et après avoir lu et vu la carrière de Fred DRYER en NFL, je suis sûr que vous serez capable de répondre différemment à la question de Serge KARAMAZOV :

The French Connection



The French Connection était cette incroyable ligne d'attaquants de hockey sur glace de la franchise des Sabres de Buffalo qui jouent ensemble de 1972 à 1979 en NHL. La ligne se composait de Gilbert Perreault au centre et de Rick Martin à gauche et René Robert à droite. Les trois joueurs n'étaient pas français mais québécois. Le trio excella ensemble, sur les sept saisons complètes qu'ils partagèrent sous l'uniforme des Sabres, Gilbert Perreault sera sélectionné 5 fois pour le All Star Game, Rick Martin deux fois tout comme René Robert. A noter que Gilbert Perreault sera élu au Hall Of Fame de la NHL en 1990 (Panthéon des plus grands joueurs de l'histoire du hockey). Ces trois joueurs ont conduit les Sabres à la première apparition de la franchise en phase finale des playoffs et de continuer à établir de nombreux records de points dans l'histoire de la franchise. Ce surnom de French Connection est lié à la fois à l'origine des joueurs et au film à grand succès de l'époque avec Gene Hackman du même nom (French Connection sorti en 1971). 

Carl WEATHERS


Tout le monde connaît Carl WEATHERS, peut être pas forcément sous ce patronyme mais vous l'avez vu dans son interprétation d'Apollo Creed dans la saga des Rocky. En revanche ce que vous ignorez peut être c'est que Carl Weathers a joué au football américain au plus haut niveau et qu'il a stoppé ça carrière sportive uniquement pour ce consacrer à 100% sur celle d'acteur en 1974. Avant cela Carl Weathers a joué au football dès son plus jeune âge tout d'abord au poste de Running Back mais au lycée après une blessure sérieuse au genou, il change de poste et file en défense pour évoluer en tant que Linebacker et c'est la révélation. C'est à ce poste qu'il obtient une bourse pour jouer au sein de la prestigieuse université de San Diego State University. Sous l'unifrme des Aztecs (le nom de l'équipe de Foot US de l'université de San Diego), il devient un des tout meilleurs défenseurs du pays et est retenu dans la prestigieuse sélection All American Team qui retient  tous les meilleurs joueur de la NCAA à leurs postes et ont l'honneur d'être reçu par le président des Etats-Unis à la maison blanche à chaque fin de saison universitaire. Bien entendu les portes de la NFL s'ouvrent alors pour Carl Weather et il effectue une première saison professionnelle chez les Oakland Raiders sous les ordres du légendaire John Madden, oui le même qui donna son nom aux jeux vidéos. Pour sa première saison en tant que Rookie, le jeune linebacker prend part à 7 rencontres. Puis il débute la saison suivante toujours avec les Raiders mais après une rencontre seulement, il continue sa carrière professionnelle de footballeur américain au Canada avec les Lions de la Colombie-Britannique. Il y passera trois saisons avant de tout stopper pour devenir acteur en 1974, tout d'abord dans les petits rôles jusqu'en 1976 avant la célébrité en interprétant Apollo Creed.


Une anecdote amusante sur Carl Weathers. Bon il n'a pas joué que dans Rocky il faisait aussi parti du casting du premier Predator :


Et parmi tous ses acteurs, trois ont embrassé une carrière politique. Of course Arnold Schwarzenegger, qui a été gouverneur de Californie mais aussi Jesse Ventura (le moustachu sur la photo ci-dessus) qui lui sera gouverneur de l'Etat du Minnesota ! Mais il y a aussi Sonny Landham (Billy l'indien) qui se présentera aux élections pour être gouverneur de l'Etat du Kentucky mais sans succès tout comme plus tard il tentera de rentrer au Sénat américain. Mais il reste un leader du parti Républicain au Kentucky. Tout ça pour dire que Carl Weathers n'a pas hésité à se moquer de cette situation en annonçant sa fausse entrée en politique dans l'émission satirique The Saturday Night Live avec pour slogan : "Votez pour moi, j'étais le black dans Predator".

samedi 25 janvier 2014

Richard TARDITS de la NFL à la politique


Richard TARDITS est un monument du foot américain Made in France. Il est le premier et, surtout, il reste l'unique joueur a avoir joué en NFL dans un match officiel de la saison régulière. Il évoluait Outisde Linebacker chez les New England Patriots de 1990 à 1992 soit trois saisons durant lesquelles il prendra part à 27 rencontres de saison régulière. D'autres joueurs français signeront des contrats avec des franchises NFL (Gardent, Sejean, Soumah) mais aucun d'entre eux ne passera le cap des training camps ou des practice squads. Non aucun peut se targuer d'avoir, comme Ricahrd Tardits, eu le privilège de jouer un match officiel en NFL mais vous allez le voir la trajectoire et la carrière de Tardits est unique en son genre. Natif de Bayonne, le jeune Richard grandit à Biarritz et tout naturellement, pratique le sport phare de la région, à savoir le rugby. Et il se débrouille plutôt bien il faut dire que le jeune homme est doté d'un fort beau gabarit et son avenir semblait tout tracé : « Je jouais au rugby au BO, j'étais international junior et je devais signer à Toulouse pour y poursuivre mes études et évoluer au Stade. ». Seulement cette voie était sûrement trop simple pour Richard, qui vous allez le voir, aime les nouveaux challenges. En 1985, le jeune Tardits part aux Etats-Unis parfaire son anglais chez un ami de son père (au passage Maurice Tardits, le paternel a été ancien champion de France de rugby avec Pau en 1964). Sur place à Augusta en Georgie, il apprend qu'il peut financer ses études en pratiquant le sport à haut niveau grâce à des bourses, le jeune biarrot décide de tenter sa chance, il raconte : « J'ai passé les tests de tennis (j'étais classé 15), sans résultat. Puis j'ai lu dans le journal que l'université de Georgia organisait une sélection de football américain. Je me suis lancé sur les conseils de l'ami de mon père. Coup de bol, ce n'étaient que des tests physiques, pompes, abdos, 1000 m enchaînés; je sortais de la saison de rugby, j'étais en pleine bourre ! »


La suite va être un compte de fée, passant un Master Business of Admistration, Tardits apprend les rouages qui différencie le Foot US du rugby. Vince Dooley le head coach des Bulldogs, se moque qu'il n'ait jamais porté de casque et d'épaulières, il en fait son cheval de bataille : « ce gamin va apprendre à jouer au football ! » dit-il aux journalistes. Et l'apprentissage ne va pas être très long, les qualités de plaqueur du jeune français en font un défenseur de tout premier ordre et Dooley n'hésite pas en plus de son poste d'Outside Linebacker à le faire jouer dans les équipes spéciales, impressionné par la vitesse de Tardits vu son gabarit. Ce choix d'évoluer dans les équipes spéciales servira Tardits plus tard dans sa carrière comme on va le voir par la suite. Ainsi Richard Tardits va devenir une des vedettes de l’escouade défensive des Georgia Bulldogs, une des toutes meilleures équipes de football en NCAA. Tardits se fait un nom et gagne même un surnom, en français dans le texte, « Le Sack » pour son aptitude à plaquer le quaterback derrière la ligne de scrimmage. Avec 29 sacks au cours de sa carrière avec les Bulldogs Tardits détient le record de l'université qui ne sera battu qu'en 2004 avec 36 unités par David Pollack, qui jouera au Cincinatti Bengals ensuite. Richard Tardits avec 12 sacks lors de sa dernière saison est au 6ème rang dans ce classement dans l'histoire des Bulldogs et ses 4 sacks face à TCU au cours de la même saison est le second meilleur total pour un joueur de Georgia sur un seul match. Richard Tardits explique ses facilités à devenir un excellent chasseur de quaterback grâce à l'héritage de ses qualités de rurbyman :  « Je n'avais aucun sens tactique, mais une technique propre, inter-exter, héritée du rugby, pour éviter les bloqueurs. Les coaches l'appelaient "le Tour de France" ! C'était mon spécial ».

Et arrive à la fin de ses études la draft NFL, les Cardinals de Phoenix le « pick » au 5ème tour. Mais durant cette année 89, il ne prendra part à aucune rencontre de la saison régulière mais c'est parie remise et le français va rebondir du côté de la Nouvelle-Angleterre chez les Patriots. Il tente sa chance au Training Camp et est retenu dans l'effectif pro composé de 47 joueurs. Remplaçant en défense, notamment de la grande star André Tippett, Richard Tardits gagne du temps de jeu dans les équipes spéciales, comme quoi l'idée de Vince Dooley de le faire jouer dans ces phases spéciales était tout sauf une mauvaise idée. Si la première saison il joue peu, son second exercice est beaucoup plus prometteur, participant plus aux phases défensives. Lors d'un documentaire réalisé par la chaîne Canal + (seul diffuseur de foot U.S en France à l'époque et qui invitera Tardits dans son émission phare Nulle Part Ailleurs), on y voit un Richard Tardits très bien intégré au sein de l'équipe pro, s'adonnant entre les matchs à sa grande passion le golf avec ses coéquipiers comme Tippett, qui n'hésite pas à le chambre quand il envoie la balle dans les arbres. L'ambiance est bonne entre ces hommes malgré la concurrence pour une place de titulaire. En outre dans ce documentaire on peut s'apercevoir que Tardits jouit d'une bonne image auprès du public du Foxboro Stadium. Les fans malgré des résultats pas très reluisant pour la franchise de Boston, reconnaissent les mérites et le sérieux du français quand il est appelé sur le terrain, il fait « le job » comme on dit. Après une troisième saison aux Patriots, il n'est pas conservé dans l'effectif pro et part tenté sa chance du côté de Denver chez les Broncos mais diminué auparavant par une blessure au genou, il ne passe pas l'étape du Training Camp pour figurer sur le roster de l'équipe pro de la saison régulière. En 1994, Richard Tardits met un terme à sa carrière après 4 saisons NFL et seulement trois où il foulera les pelouses. Cela peut vous paraître peu mais une étude statistique à l'époque dans les années 90 avait démontré que la carrière moyenne d'un joueur de NFL était justement de 4 saisons.

Tardits lui n'a aucun regret : « J'en garde des souvenirs fabuleux, surtout celui d'avoir été à cette époque le meilleur athlète que je puisse être ». Il faut savoir que si Tardits était un beau bébé à l'université, 1m88 pour 100 kilos, il lui faudra quelques sacrifices physiques pour jouer en NFL et passé à 120 kilos du temps où il était linebacker chez les Patriots. Mais pour autant le basque ne va pas arrêter le sport et il va avoir plusieurs carrières sportives. Du temps où il jouait aux Patriots, il va faire parti de l'équipe olympique française de Bobsleigh ! Puis en 1995, il revient à ses premiers amours, le rugby. Obtenant la nationalité américaine, il devient international de rugby et participe à la coupe du monde 1999 ! Quelle carrière sportive tout de même si on résume, International de rugby junior français, membre, bien évidement, de l'équipe de France de foot américain, membre de l'équipe olympique de Bobsleigh et enfin international de Rugby avec les Etats-Unis (il jouera aussi la coupe du monde de rugby à 7 à Honk-kong en 1997). C'est pour ça que sur la seule carte officielle de sa carrière NFL, on le voit en portrait en dessous d'un bosleigh. Normalement un joueur de NFL, à une carte où on le voit avec son équipement et au dos ses statistiques comme celles d'André Tippett ci-dessous


Mais pour Tardits, c'est différent lui il a le droit à sa photo avec l'équipe de France de Bobsleigh et derrière les infos sur ses activités sportives pluridisciplinaires. Cette carte est de la série Pinacle de Sideline :


Mais avec le 21ème siècle, le bonhomme ne s'est toujours pas arrêter de rebondir. En effet, Richard Tardits ne vit pas de ses rentes de footballeur US comme il le raconte avec le sourire : « Je viens d'apprendre qu'à 55 ans, j'aurai droit à une retraite de la NFL (environ 750 dollars), car j'ai atteint le quota (trois ans et trois matches) ». Le Biarrot, businessman averti, gérait lui-même ses contrats (qui lui ont rapporté plus de 200 000 dollars par saison) et a lancé plusieurs affaires aux États-Unis, qu'il a, à chaque fois, « bien revendues » comme Apollo Waste Industries, une société spécialisée dans le traitement de déchets industriels. Depuis mai 2003, Tardits est revenu en France avec sa femme et ses trois enfants et est le propriétaire du complexe golfique de Bagnères-de-Bigorre qu'il a lui même fait construire. Mais l'homme ne s'arrête pas là et il vient de se lancer dans la politique en étant tête de liste pour les municipales de Biarritz. Alors après avoir franchi tant d'étapes dans sa carrière, va t'il devenir le premier joueur de NFL maire d'une grande ville française ? Voici le site de Richard TARDITS pour conquérir la mairie de Biarritz : Vivre Biarritz - Richard Tardits 2014


Source :  
Côte Basque people : Richard Tardits is back
Georgiadogs.com : "Le Sack" Always Took the Right Fork in the Road
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