dimanche 27 avril 2014

La vie de Fred DRYER avant Rick HUNTER


Et oui Fred DRYER a eu une vie avant Rick HUNTER et avant de briller sous les projecteurs d'Hollywood, il brillait sous les spots de la NFL. A sa sortie de San Diego State University, John Frederick "Fred" Dryer a déjà une solide réputation et tout le pays connait la défense des Aztecs emmené donc par le futur Rick Hunter à l'écran au poste de Defensive End mais aussi, comme on l'a vu avec Carl "Apollo Creed" Weathers au poste de Linebacker. La réussite personnelle de Dryer, et son physique (1,93 m pour 103 Kg), lui ouvrent tout naturellement les portes de la grande ligue. Il est drafté en treizième position du premier tour de la draft 1969 (la même année que O.J Simpson et "Mean Joe" Greene) par les New York Giants. Il y gagne de suite un poste de titulaire (Right Defensive End) grâce à un gros physique et a un mental hors-norme. Pendant les trois saisons qu’il passera à New York, il est même chaque année le meilleur sackeur de la franchise (avec un total de 27 sacks en 42 rencontres) ce qui le conduit au Pro Bowl en 1970. Malgré une belle réussite à New York, Dryer a du mal à se plaire dans la ville. Il n’y a d’ailleurs jamais réellement habité, préférant vivre dans un Van Volkswagen durant ces trois ans. En 1972, les Giants décident donc de le trader aux Patriots, mais après les discussions liées à la draft, il atterrit finalement aux Los Angeles Rams, heureux de retrouver sa Californie natale. 

Il commence d’abord par être la doublure de l'immense Jack Youngblood. En 1973, il joue plus et démarre tous les matchs. C'est au cours de cette saison qu'il réalise une performance jusqu'à ce jour inégalé. Il réussit au cours du même match, deux sacks dans la End Zone adverse. Il reste à ce jour, le seul joueur à avoir réussi à compiler deux safeties au cours du même match. Les Rams s’imposent 24-7 lors de cette rencontre, et Dryer est élu Defensive player of the week, car ce jour là, « il était partout, on ne voyait que le numéro 89 ». Il finit la saison avec 10 sacks, 3 forced fumbles et 3 fumbles recoveries. Il fait grossir ses stats au fil des années jusqu’à devenir All-Pro (meilleur joueur de la NFL à son poste) après la saison 1974 durant laquelle il réalise 15 sacks. Il forme maintenant un duo très performant avec l’énorme Jack Youngblood, et en 1975 (l’année de son deuxième Pro Bowl), il étoffe encore un peu plus son pedigree contre les Eagles en réalisant une interception et en la retournant pour 20 yards et 1 TD. Il célèbre ce TD en mimant un lancer de dés avec le ballon, "The Rolling Six", et déclare : « Si je marque encore un touchdown, je mets le feu à mes cheveux dans la end zone ! ». Une petite phrase malicieuse, une coutume pour Dryer, puisqu’il est aussi le "bouffon" du vestiaire, toujours prêt à tout pour un bon mot, imitant son ancien coach pour faire rire la galerie. Il poussait parfois aussi la plaisanterie jusque sur le terrain, durant les échauffements mais également pendant les matchs ! Sa plus grosse facétie sur un terrain est énorme et presque incroyable : lors d’un match très serré, pendant le huddle d’une action cruciale, l’un de ses coéquipiers clame : « C’mon, guys! There is no tomorrow! ». Dryer se relève alors et se dirige vers le bord du terrain. Quand ses coéquipiers lui demandent ce qui ne va pas, il répond simplement : « Nothing. But if there is no tomorrow, I’m sure not going to waste my last day playing a football game. »… 


Arrive 1979, année durant laquelle Dryer flirte avec l’excellence, et réalise de très bons chiffres, 10 sacks et 3 FF, et où il dispute le SB XIV contre les grands favoris, les Pittsburgh Steelers de Terry Bradshaw. Malheureusement pour lui, les Steelers gagnent 31-19 alors que son équipe menait 19-17 au début du quatrième quart… « Nous les avions mis dans les cordes ! Donc, personne n’est amer, et personne ne souffre. Nous avons fait jeu égal avec ces mecs, et ils savent bien que nous avons joué au football ce soir ! ». 

Après 176 matchs joués en 13 ans de carrière, Dryer finit sa carrière avec 104 sacks, Seule ombre au tableau dans cette carrière très solide, son aveu concernant la consommation de stéroids : « J’ai pris des Stéroids lorsque j’étais au collège. On m’a dit que si je voulais gagner en taille et en poids, je devais en prendre, et je l’ai donc fait. Mais mon corps a mal supporté le traitement, et après 4 ou 5 mois je me suis demandé si je souhaitais vraiment avoir un telle vie. La réponse a été non, j’ai donc arrêté ». Un épisode de sa vie plus marquant qu’il n’y paraît puisqu’il militera par la suite pour la mise en place systématique du dépistage et de sévères sanctions contre le dopage. Dryer gardera donc l’image d’un personnage singulier et non-conformiste, avant tout simple et attachant. Il trouvait une forme de thérapie dans la conduite : routard des off-seaons, il a traversé plusieurs fois les Etats-Unis et le Canada pendant ces périodes d’inactivité dans d'interminables Road Trips, se nourrissant de hamburgers et regardant par exemple des matchs de baseball amateurs au fin fond du Kansas. « Je regrette vraiment beaucoup cette époque…». Le public regrette sûrement celle pendant laquelle il jouait ! Voici un petit documentaire sur les talents de Fred DRYER sur un terrain de football américain :


Et après avoir lu et vu la carrière de Fred DRYER en NFL, je suis sûr que vous serez capable de répondre différemment à la question de Serge KARAMAZOV :

The French Connection



The French Connection était cette incroyable ligne d'attaquants de hockey sur glace de la franchise des Sabres de Buffalo qui jouent ensemble de 1972 à 1979 en NHL. La ligne se composait de Gilbert Perreault au centre et de Rick Martin à gauche et René Robert à droite. Les trois joueurs n'étaient pas français mais québécois. Le trio excella ensemble, sur les sept saisons complètes qu'ils partagèrent sous l'uniforme des Sabres, Gilbert Perreault sera sélectionné 5 fois pour le All Star Game, Rick Martin deux fois tout comme René Robert. A noter que Gilbert Perreault sera élu au Hall Of Fame de la NHL en 1990 (Panthéon des plus grands joueurs de l'histoire du hockey). Ces trois joueurs ont conduit les Sabres à la première apparition de la franchise en phase finale des playoffs et de continuer à établir de nombreux records de points dans l'histoire de la franchise. Ce surnom de French Connection est lié à la fois à l'origine des joueurs et au film à grand succès de l'époque avec Gene Hackman du même nom (French Connection sorti en 1971). 

Carl WEATHERS


Tout le monde connaît Carl WEATHERS, peut être pas forcément sous ce patronyme mais vous l'avez vu dans son interprétation d'Apollo Creed dans la saga des Rocky. En revanche ce que vous ignorez peut être c'est que Carl Weathers a joué au football américain au plus haut niveau et qu'il a stoppé ça carrière sportive uniquement pour ce consacrer à 100% sur celle d'acteur en 1974. Avant cela Carl Weathers a joué au football dès son plus jeune âge tout d'abord au poste de Running Back mais au lycée après une blessure sérieuse au genou, il change de poste et file en défense pour évoluer en tant que Linebacker et c'est la révélation. C'est à ce poste qu'il obtient une bourse pour jouer au sein de la prestigieuse université de San Diego State University. Sous l'unifrme des Aztecs (le nom de l'équipe de Foot US de l'université de San Diego), il devient un des tout meilleurs défenseurs du pays et est retenu dans la prestigieuse sélection All American Team qui retient  tous les meilleurs joueur de la NCAA à leurs postes et ont l'honneur d'être reçu par le président des Etats-Unis à la maison blanche à chaque fin de saison universitaire. Bien entendu les portes de la NFL s'ouvrent alors pour Carl Weather et il effectue une première saison professionnelle chez les Oakland Raiders sous les ordres du légendaire John Madden, oui le même qui donna son nom aux jeux vidéos. Pour sa première saison en tant que Rookie, le jeune linebacker prend part à 7 rencontres. Puis il débute la saison suivante toujours avec les Raiders mais après une rencontre seulement, il continue sa carrière professionnelle de footballeur américain au Canada avec les Lions de la Colombie-Britannique. Il y passera trois saisons avant de tout stopper pour devenir acteur en 1974, tout d'abord dans les petits rôles jusqu'en 1976 avant la célébrité en interprétant Apollo Creed.


Une anecdote amusante sur Carl Weathers. Bon il n'a pas joué que dans Rocky il faisait aussi parti du casting du premier Predator :


Et parmi tous ses acteurs, trois ont embrassé une carrière politique. Of course Arnold Schwarzenegger, qui a été gouverneur de Californie mais aussi Jesse Ventura (le moustachu sur la photo ci-dessus) qui lui sera gouverneur de l'Etat du Minnesota ! Mais il y a aussi Sonny Landham (Billy l'indien) qui se présentera aux élections pour être gouverneur de l'Etat du Kentucky mais sans succès tout comme plus tard il tentera de rentrer au Sénat américain. Mais il reste un leader du parti Républicain au Kentucky. Tout ça pour dire que Carl Weathers n'a pas hésité à se moquer de cette situation en annonçant sa fausse entrée en politique dans l'émission satirique The Saturday Night Live avec pour slogan : "Votez pour moi, j'étais le black dans Predator".

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