Quand je me suis intéressé au football américain vers la fin
des années 80 il y avait une vague de nouveaux joueurs plus excentriques les
uns que les autres, il y avait aussi une vague de joueurs universitaires
bourrés de stéroïdes de la tête aux pieds, Brian BOSWORTH était l’ambassadeur
de tous ces jeunes hommes. BOSWORTH dit « The BOZ », un gars qui
aurait aimé vivre à l’époque des Mad Max et qui aura fait une carrière toujours
à la lumière des projecteurs. Il est né au fin fond de l’Amérique, dans l’Oklahoma
et c’est avec l’université de son Etat, la prestigieuse équipe des Oklahoma
Sooners qui va devenir le meilleur défenseur du pays sans quelques tâches
d’ombres toutefois. Universitaire de 1984 à 1986, ces deux dernières années
sont incroyables. A titre personnel il élu dans l’American Team, sélection des
meilleurs joueurs à leur poste et reçu par le président à la Maison Blanche. Il
reçoit deux fois le Dick Butkus Award qui récompense le meilleur linebacker de
la NCAA. Siège au palmarès des Dick Butkus Award des linebackers aussi
prestigieux que Derrick Thomas, Dan Morgan, ou encore en activité les Paul
Posluszny, Patrick Willis ou James Laurinaitis qui font les beaux jours de la
NFL. Mais le bonhomme ne se contente pas de faire parler de lui pour ses
exploits sur le terrain et il va avoir une propension incommensurable à attirer
les frasques extra-sportives. La principale restera son conflit ouvert avec la
NCAA, la ligue su sport universitaire aux Etats-Unis. Le problème c’est que « BOZ »
sera contrôlé positif aux stéroïdes et qu’il va sécher pas mal d’autres
contrôles complémentaires. En général la NCAA n’est pas très regardante sur le
dopage mais là « BOZ » en fait des caisses et va jusqu’appeler la
NCAA « National Communists Against Athlètes » sous prétexte que cette
dernière le menace de le suspendre. Alors que faire de ce joueur arrêté
également sur le campus pour possession d’armes à feu illégale ? Le
problème c’est que Bosworth est un joueur indispensable connu pour élever son
niveau dans les grands matchs. Dans un classement des 100 plus grands joueurs universitaires
de tous les temps il figure à la 30ème place, c’est dire son impact,
d’ailleurs l’impact il a toujours aimé ça :
Mais après une suspension de la NCAA pour prise de stéroïdes et absence un contrôle anti-dopage, l’université décide de renvoyer the « BOZ » avant sa dernière universitaire. Bosworth est furieux et se fend d’un courrier à toutes les équipes pro de la NFL que cela ne sert à rien de le drafter car il se présenterait pas au training camp et refuserait de jouer. Bon ça c’est sous le coup de la colère car quand les Seattle Seahawks le « pick » avec à la clef un contrat de 11 millions de dollars (record pour un rookie mais aussi pour la NFL à l’époque) the « BOZ » rentre dans le rang et on le voit au training-camp l’été suivant. Bon il est peut être barjot mais pas au point de refuser d’être le joueur le mieux payé de la NFL ! Et Bosworth commence sa carrière pro comme il aime le faire, en faisant parler de lui. Chez les pros les linebackers doivent jouer avec un numéro compris entre 50 et 59 mais lui attaque la ligue en justice pour avoir le droit de porter son numéro, le 44 et pas un autre ! Ses tous premiers matchs dans la grande ligue seront avec le numéro 44 mais très rapidement après avoir perdu le procès il opte finalement pour le 55. Enfin on va pouvoir se concentrer sur le jeu. SA première saison va être honnête avec des bonnes stats même si il ne domine pas autant en NFL qu’en NCAA, bien sûr on va continuer à l’entendre gueuler dans la presse qu’il n’est pas content de l’entraineur qui ne le fait pas jouer à son vrai poste mais il est jeune et l’avenir est devant lui. Sauf qu’il ne peut pas s’empêcher de la ramener et pour son premier Monday Night Game (le match du lundi soir retransmis dans tout le pays), Seattle affronte les Raiders de Bo Jackson. Le « BOZ » en fait des caisses avant le match et qu’ils vont écraser les Raiders, sauf que…Sauf que c’est Bo JACKSON qui va écraser Seattle et surtout Bosworth. 3 Touchdowns et 216 yards à la course dont celui-ci où il marche carrément sur l’apprenti footballeur.
« BOZ » ne s’en relèvera jamais. Les deux saisons
suivantes sont fantomatiques et il raccroche les épaulettes après seulement 3
exercices. Le problème est physique et le médecin des Seahawks dira « Brian
est un gars de 25 ans avec les épaules d’un homme de 60 ». Peut être mais
personne n’est dupe et tout le monde sait que le football américain c’est
beaucoup plus dur sans stéroïdes. Pour ceux qui ont vu, ce qui reste à mon avis
le meilleur film sur le Foot U.S, Le Programme doivent ce rappeler de ce
personnage : Steve LATTIMER tout droit inspiré de Brian BOSWORTH. Un tueur
sur le terrain, shooté à mort mais qui dérape en dehors. Du coup il est sommé
de se rendre à des contrôles quotidiens mais sans stéroïdes devient une chèvre
sur le terrain, qui se fait marcher dessus (remake de l’action de Bo et du
Boz). Alors il se re-shoote pour les matchs décisifs et l’université ferme les
yeux. C’est un résumé de la carrière universitaire de Bosworth sauf qu’en NFL
il n’a pas pu le reproduire car les contrôles eux sont permanents et qu’il n’y
a pas de passe-droits. Pour le plaisir un extrait du programme et de Lattimer
quand il est retenu titulaire en défense après le training-camp !
Le cinéma d’ailleurs qui tend les bras à BOZ, un jeune homme
de 25 ans costaud comme ça peut tenter sa chance à Holywood et là je vous
promets ça vaut le déplacement ! Il va faire une vingtaine de nanard qui,
à côté, les Commando ou autre Tango & Cash passent pour des films d’auteurs.
Je crois que je ne vais même pas prendre la peine de parler de sa carrière
cinématographique, voici un extrait qui dit tout, (s’il vous plait regardez
jusqu’au bout, ça vaut la peine), le film s'appelle Stone Cold pour les puristes et amateurs de grosses daubes cinématographiques :
Comme quoi Jean-Claude Van Damme ne fait pas des films si
pourris que ça. Allez la carrière de BOZ dans un Diaporama :
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