Sir Charles BARKLEY

Voilà un joueur que j'adorais mais surtout à ses débuts à Philadelphie. Il était à l'image de la ville, tout du moins à l'image sportive de la ville. Si on dit que Philadelphie est la cité de la fraternité, je ne sais pas pourquoi mais concernant le sport, la ville a toujours eu des équipes violentes et agressives. Au foot U.S les fans des Eagles ont toujours aimé les joueurs durs et que dire de l'équipe de Hockey sur glace des Flyers. Dans les seventies, les « Broad Street Bullies » du coach Fred Shero allaient terroriser les Etats-Unis par leur jeu physique et depuis le club reste associé à cette image de bad boys prêt à tous les mauvais coups pour gagner. Ainsi en 1984 quand les Sixers de Philadelphie draftent Charles Barkley, ils vont tout simmlement faire le bon choix et regaler les fans pendant 9 saisons avec ce joueur au caractère bien trempé. barkley est adepte du "trash talking" et qui n'hésite pas à se frotter à l'intérieur face à des adversaires plus grand ou plus costaud que lui. Cet ailier fort d'1 m 98 impressionne par son rendement et particulièrement son agressivité dans la raquette, il devient l'un des meilleurs rebondeurs NBA et même le tout premier pendant des années sur les rebonds offensifs. Pour ses 4 dernières saisons (1988-1991) à Philadelphie il est même tout simplement élu meilleur ailier fort de la NBA et figure chaque année dans la All-NBA First Team. Il faut dire que le garçon progresse chaque année et score de plus en plus. Il fait parti des tous meilleurs marqueurs NBA au début des années 90 (27.6 points de moyenne et seule sa majesté Jordan fera mieux cette année là). Juste récompense pour lui, il intègre en 1992 l'équipe qui va impressionner le monde entier comme l'annonce Sports Illustrated. 

Charles BARKLEY fait partie de la Dream Team 1992 et fait parti même du 5 majeur aux côtés de Jordan, Magic, Ewing et Malone. Après les J.O de Barcelone il débarque dans cette nouvelle franchise de l'Arizona, les Suns de Phoenix. Franchise player il va jouer les premiers rôles en NBA, chose qui était plus difficile avec les Sixers, équipe alors moribonde où tout reposait sur ses épaules. Un transfert réussi d'un point de vue presonnel, car il est élu meilleur joueur de la NBA dès la fin de sa première saison en Arizona et ne s'incline quand finales NBA face aux Bulls de Chicago. Mais curieusement je trouve que le jeu de Barkley est devenu beaucoup moins intéressant à Phoenix. Sir Charles en effet repose désormais plus son jeu sur sa puissance physique et campe dans la raquette, où il est vrai qu'il devient très difficile à bouger. Il devient de plus en plus lourd et à mon sens beaucoup moins impressionnant que ses dernières années à Phillie (d'ailleurs à ce sujet, les Sixers ont retiré son numéro 34, qui ne sera plus jamais porté par un joueur de Philadelphie). Membre du Hall of Fame depuis 2006, Charles BARKLEY restera un des sportifs américains les plus populaires de son époque entre autres, car il était querelleur, car il avait toujours un petit mot pour les journalistes et aussi car parfois il s'est permis de dépasser un peu plus les limites. 

Aujourd'hui bien sûr cette forte tête à la gouaille bien trempée s'est reconverti comme commentateur sportif où il reste le même que sur le terrain, n'hésitant pas à critiquer les joueurs qu'ils trouvent mauvais. Bon en fait si il a un peu changé mais c'est plus physique. 

Pas sûr qu'aujoud'hui le grand gaillard d'1 m 98 arrive à s'envoler comme aux soirs de ses plus belles années pour aller écraser un dunk et faire soulever l'ancien Spectrum de Philadelphie (oui la même salle où Rocky Balboa a eclaté tant de champions dans ses films)

Et puis pour le plaisir, le cost to cost de Sir Charles avec les Sixers face aux Bulls de Jordan en playoffs. Le dernier dribble n'est pas des plus académiques mais il met dans le vent Mickaël JORDAN, "His Airness" qui quitte son slip sur l'action, c'est assez rare pour le montrer.