lundi 3 septembre 2012

Ickey WOODS, devenu star grâce à deux pas de danse à la con


Ah la magie des sports U.S est quelque chose d’insondable et voici encore un exemple qui prouve que les faveurs du public américain sont décidément difficiles à cerner. A la fin des années 80 Ickey Woods va faire déferler sur l’Amérique une « Ickey-mania » à partir de deux pas de danse tout con. Pourtant il ne fut pas le premier, ni le plus original et Woods n’a pas été un grand joueur de la NFL, tout juste un bon joueur et encore pas très longtemps, alors voici comment il a réussi à rentrer dans la postérité du Foot U.S. Bon joueur universitaire à UNLV, l’université de Las Vegas pas très réputée pour son équipe de Foot américain pourtant, Ickey Woods est drafté en 1988 par les Cincinatti Bengals. Il évolue au poste de Fullback, c'est-à-dire le coureur lourd qui, en priorité, sert de flancker au Running Back pour lui ouvrir des brèches dans la défense adverse. A la différence des bloqueurs de la ligne offensive, le Fullback peut porter le ballon et capté des passes du quaterback même si en général, on utilise ces options que pour les gains courts. Il faut dire qu’en général le fullback est souvent un joueur au physique impressionnant pour pas dire lourd, chargé d’entrer en collision très rapidement avec le joueur adverse donc par définition il n’est pas aussi rapide et mobile que le Running Back, chargé de porter le ballon dans le jeu de course de l’équipe. Mais c’est pourtant dans ce domaine que le jeune Ickey Woods va se faire remarquer dès sa première saison car lui il porte très bien le ballon. Plus de 1000 yards dès sa première saison et 15 touchdowns, deuxième meilleur total de la ligue à la course, cette année-là. Les Bengals sont irrésistibles et vont au Super-Bowl où ils sont à deux doigts de défaire les 49ers de Montana. Mais si le public va aduler Ickey Woods, ce n’est pas pour ses exploits sur le terrain, enfin pas directement. 

Non ce qui va plaire au public, c’est la célébration de chaque touchdown marqué par Ickey Woods ! Mais le pire c’est que cette célébration est toute moisie, il faut le reconnaitre. Deux petits pas à droite, deux petits pas à gauche et hop on « spike » le ballon au sol. C’est tout nul mais ça marche, ça devient une folie et le public n’attend que ça, dès que Cincinatti s’approche de la zone d’en but, le public scande le nom d’Ickey Woods pour le voir franchir la ligne. Et dès qu’Ickey Woods y parvenait, le joueur se lançait dans une folle danse qui, au fil du temps et de sa popularité croissante, a pris le nom de “Ickey Shuffle”. Woods en joue et rapidement après chaque touchdown, il prend le ballon et court devant une caméra pour mieux immortaliser chaque danse. A partir de là, la machine médiatique s’emballe, on le voit faire des pubs à la TV avec sa propre mère, il apprend à ses coéquipiers à en faire de même, vend des tee-shirts et sans parler de toutes les pastiches ! Voici un petit best-of vidéo, de la carrière d’Ickey Woods où on peut voir tout ça :



Bon la suite de sa carrière fut moins heureuse, car l’inventeur d’une des célébrations les plus simples ou les plus débiles (selon qu’on aime ou qu’on n’aime pas) de l’histoire du sport a connu plusieurs sévères blessures, dont une en 1990 au genou où il mettra 13 mois à s’en remettre et revenir sur un terrain. Sam Wyche, le coach ne l’avait pas attendu et avait entre temps titularisé un autre Fullback. Conséquence, les Bengals décident de se séparer de Woods en 1991. Le joueur prend alors la décision irrévocable d’arrêter sa carrière et n’aura plus jamais l’occasion de danser le Ickey Shuffle. Il aura tout de même parcouru 1525 yards pour 27 Touchdowns au cours de sa carrière, et restera l’inventeur d’une des célébrations de Touchdown les plus connues à travers les décennies, et qui a même été reprise dans des films et des séries, l’exemple le plus célèbre restant l’interprétation de Barney dans « How I Meet Your Mother »… Pour les amoureux de la série (Attention dans le doublage français il y a quelques loupés, sur le nom du coach et les stats d’Ickey Woods mais on s’en fout) :

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